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Auteur Bernard Oudin |
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Histoires de Berlin / Bernard Oudin / Perrin (2010)
Titre : Histoires de Berlin Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Oudin ; Michèle Georges Editeur : Perrin, 2010 Collection : Collection Tempus num. 317 Description : 625 pages. Lieu d'édition : Paris ISBN/ISSN : 978-2-262-03209-8 Prix : 11,50 EUR Langues : Français (fre) Mots-clés : Capitale de l'Allemagne réunifiée Dynastie des Hohenzollern Prusse Allemagne moderne Moyen Age 1918 Grand Electeur Frédéric-Guillaume Ier édit de Nantes : huguenots françai Brandebourg Friedrichstadt Frédéric II Autriche Voltaire Kant Marie-Thérèse Catherine II de Russi despote éclairé Guillaume Ier Première Guerre mondiale. Résumé : Fascinante ou troublante, séduisante ou maudite, Berlin demeure une ville mal connue. Plus qu'aucune autre, elle a tour à tour imposé et subi l'histoire du XXe siècle. Cette métropole jeune, dont le rayonnement n'émergea qu'au XVIIIe siècle, a toujours été marquée par le goût de la modernité. Coupée en deux pendant quarante-cinq ans, elle est redevenue la capitale de l'Allemagne réunifiée et aspire à être de nouveau un des pôles du continent européen. La place de Berlin dans les prochaines décennies est à coup sûr un des enjeux majeurs de l'Europe de demain.
L’auteur brosse le portrait de cette ville jeune - Berlin ne devient Berlin qu'au XVIIe siècle - à travers les lieux et les personnages qui l'ont modelée. Ainsi la dynastie des Hohenzollern à l’origine de la Prusse puis de l’Allemagne moderne, dont nous lisons l’histoire riche en rebondissements du Moyen Age jusqu’à sa chute dans la catastrophe de 1918.
Après une lente ascension au cours du Moyen Age, les règnes du Grand Electeur et de son petit-fils Frédéric-Guillaume Ier, le Roi-Sergent, font entrer la Prusse dans l’ère moderne.
Le Grand Electeur tout d’abord : dès la révocation de l'édit de Nantes d'octobre 1685, il invita les huguenots français à venir s'installer en Brandebourg où ils contribuèrent à l'essor démographique, économique et culturel. Il en découla la création d'une ville nouvelle : Friedrichstadt. Ceci explique pourquoi l’on rencontre encore de nos jours de nombreuses familles portant un patronyme français. Le dialecte berlinois est lui aussi émaillé de noms d’origine française.
Le Roi-Sergent, (« der Soldatenkönig ») qui renforça considérablement l'armée prussienne, était un homme tyrannique, brutal, coléreux, prenant plaisir à humilier ses proches et à les frapper à coups de canne, goinfre et porté sur la boisson, bigot d’une avarice sordide. En un mot, une personnalité détestable. Il fut détesté par son fils Frédéric que le roi n’avait pas hésité à faire incarcérer après une tentative de fuite. Il fit même décapiter son ami, compagnon de fuite, sous ses yeux.
Frédéric II, le despote éclairé, porta la Prusse au plus haut, tandis qu’en luttant inlassablement contre l’Autriche, il donna à son pays une stature internationale que plus personne ne contestera. Dans l’esprit d’un Français, Fréderic II est associé à la figure de Voltaire. Si tumultueuse que leur relation ait été, le roi apparaît d’abord à Voltaire sous les traits du roi-philosophe, ami des Lumières, qui reçut aussi le qualificatif de "grand". De fait, Frédéric II domine de sa stature le XVIIIe siècle allemand que Kant appelle déjà "le siècle de Frédéric". Mais la gloire de Frédéric II ne s’arrête pas aux limites de l’Allemagne. Dans la hiérarchie des souverains du temps, il prend place aux côtés de Marie-Thérèse, sa grande rivale, et de Catherine II de Russie. La tradition reconnaît Frédéric II comme le modèle du "despote éclairé". S’identifiant à l’État, il s’en regardait comme le "premier serviteur". A sa mort en 1786, il ne restera plus à la Prusse qu’à s’affirmer comme une puissance européenne majeure. C’est chose faite avec Guillaume Ier qui, aidé de Bismarck, défit l’Autriche puis la France pour fonder le Deuxième Reich. Le nouvel Empire atteignit son apogée avec son petit-fils Guillaume II, avant de disparaître au terme de la Première Guerre mondiale.
Ce livre regorge aussi d’anecdotes savoureuses comme l’histoire de "la statue voyageuse" : le fameux Quadridge dont les allers et retours jalonnent l’histoire de Berlin. Nous voyons la reine Louise de Prusse, la reine qui s’est ouvertement opposée à l’expansion française en Europe et à Napoléon et qui incarne le mythe prussien. On apprend l’histoire de l’île aux Paons, petit château de plaisance que le roi Frédéric-Guillaume II fit ériger pour sa maîtresse et qui constitua un "intermède libertin du roi", nous apprenons les circonstances de la mort tragique du poète Kleist qui se suicida avec sa maîtresse. Nous y lisons aussi l’histoire incroyable du capitaine de Köpenick : un cordonnier s'habilla d'un habit de capitaine qu'il avait trouvé chez un fripier, se fit accompagner de quelques soldats trouvés en chemin et pénétra ainsi vêtu et accompagné dans la mairie. Il y arrêta le maire et quelques autres fonctionnaires qui se soumirent bien vite au vu des galons militaires, il se fit remettre tout l'argent liquide et repartit tranquillement. Arrêté quelques jours plus tard, il fut condamné à une peine de prison, mais il fut bientôt gracié par l'Empereur : il avait mis tous les rieurs de son côté, y compris Sa Majesté.
On découvre aussi l’histoire des fantômes du métro. On admire les belles Berlinoises. On voit surgir Rosa la Rouge. C’est aussi l’histoire tragique de la grande inflation, de l’incendie du Reichstag, des autodafés nazis, du stade olympique, de la résistance allemande, du martyre des Juifs berlinois, de la guerre froide, du blocus et du pont aérien, de la ville quadripartite divisée par les alliés, de la construction du Mur, des deux Berlin et enfin de la chute du MurNature du document : Documentaire Histoires de Berlin [texte imprimé] / Bernard Oudin ; Michèle Georges . - Perrin, 2010 . - 625 pages. Lieu d'édition : Paris. - (Collection Tempus; 317) .
ISBN : 978-2-262-03209-8 : 11,50 EUR
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Capitale de l'Allemagne réunifiée Dynastie des Hohenzollern Prusse Allemagne moderne Moyen Age 1918 Grand Electeur Frédéric-Guillaume Ier édit de Nantes : huguenots françai Brandebourg Friedrichstadt Frédéric II Autriche Voltaire Kant Marie-Thérèse Catherine II de Russi despote éclairé Guillaume Ier Première Guerre mondiale. Résumé : Fascinante ou troublante, séduisante ou maudite, Berlin demeure une ville mal connue. Plus qu'aucune autre, elle a tour à tour imposé et subi l'histoire du XXe siècle. Cette métropole jeune, dont le rayonnement n'émergea qu'au XVIIIe siècle, a toujours été marquée par le goût de la modernité. Coupée en deux pendant quarante-cinq ans, elle est redevenue la capitale de l'Allemagne réunifiée et aspire à être de nouveau un des pôles du continent européen. La place de Berlin dans les prochaines décennies est à coup sûr un des enjeux majeurs de l'Europe de demain.
L’auteur brosse le portrait de cette ville jeune - Berlin ne devient Berlin qu'au XVIIe siècle - à travers les lieux et les personnages qui l'ont modelée. Ainsi la dynastie des Hohenzollern à l’origine de la Prusse puis de l’Allemagne moderne, dont nous lisons l’histoire riche en rebondissements du Moyen Age jusqu’à sa chute dans la catastrophe de 1918.
Après une lente ascension au cours du Moyen Age, les règnes du Grand Electeur et de son petit-fils Frédéric-Guillaume Ier, le Roi-Sergent, font entrer la Prusse dans l’ère moderne.
Le Grand Electeur tout d’abord : dès la révocation de l'édit de Nantes d'octobre 1685, il invita les huguenots français à venir s'installer en Brandebourg où ils contribuèrent à l'essor démographique, économique et culturel. Il en découla la création d'une ville nouvelle : Friedrichstadt. Ceci explique pourquoi l’on rencontre encore de nos jours de nombreuses familles portant un patronyme français. Le dialecte berlinois est lui aussi émaillé de noms d’origine française.
Le Roi-Sergent, (« der Soldatenkönig ») qui renforça considérablement l'armée prussienne, était un homme tyrannique, brutal, coléreux, prenant plaisir à humilier ses proches et à les frapper à coups de canne, goinfre et porté sur la boisson, bigot d’une avarice sordide. En un mot, une personnalité détestable. Il fut détesté par son fils Frédéric que le roi n’avait pas hésité à faire incarcérer après une tentative de fuite. Il fit même décapiter son ami, compagnon de fuite, sous ses yeux.
Frédéric II, le despote éclairé, porta la Prusse au plus haut, tandis qu’en luttant inlassablement contre l’Autriche, il donna à son pays une stature internationale que plus personne ne contestera. Dans l’esprit d’un Français, Fréderic II est associé à la figure de Voltaire. Si tumultueuse que leur relation ait été, le roi apparaît d’abord à Voltaire sous les traits du roi-philosophe, ami des Lumières, qui reçut aussi le qualificatif de "grand". De fait, Frédéric II domine de sa stature le XVIIIe siècle allemand que Kant appelle déjà "le siècle de Frédéric". Mais la gloire de Frédéric II ne s’arrête pas aux limites de l’Allemagne. Dans la hiérarchie des souverains du temps, il prend place aux côtés de Marie-Thérèse, sa grande rivale, et de Catherine II de Russie. La tradition reconnaît Frédéric II comme le modèle du "despote éclairé". S’identifiant à l’État, il s’en regardait comme le "premier serviteur". A sa mort en 1786, il ne restera plus à la Prusse qu’à s’affirmer comme une puissance européenne majeure. C’est chose faite avec Guillaume Ier qui, aidé de Bismarck, défit l’Autriche puis la France pour fonder le Deuxième Reich. Le nouvel Empire atteignit son apogée avec son petit-fils Guillaume II, avant de disparaître au terme de la Première Guerre mondiale.
Ce livre regorge aussi d’anecdotes savoureuses comme l’histoire de "la statue voyageuse" : le fameux Quadridge dont les allers et retours jalonnent l’histoire de Berlin. Nous voyons la reine Louise de Prusse, la reine qui s’est ouvertement opposée à l’expansion française en Europe et à Napoléon et qui incarne le mythe prussien. On apprend l’histoire de l’île aux Paons, petit château de plaisance que le roi Frédéric-Guillaume II fit ériger pour sa maîtresse et qui constitua un "intermède libertin du roi", nous apprenons les circonstances de la mort tragique du poète Kleist qui se suicida avec sa maîtresse. Nous y lisons aussi l’histoire incroyable du capitaine de Köpenick : un cordonnier s'habilla d'un habit de capitaine qu'il avait trouvé chez un fripier, se fit accompagner de quelques soldats trouvés en chemin et pénétra ainsi vêtu et accompagné dans la mairie. Il y arrêta le maire et quelques autres fonctionnaires qui se soumirent bien vite au vu des galons militaires, il se fit remettre tout l'argent liquide et repartit tranquillement. Arrêté quelques jours plus tard, il fut condamné à une peine de prison, mais il fut bientôt gracié par l'Empereur : il avait mis tous les rieurs de son côté, y compris Sa Majesté.
On découvre aussi l’histoire des fantômes du métro. On admire les belles Berlinoises. On voit surgir Rosa la Rouge. C’est aussi l’histoire tragique de la grande inflation, de l’incendie du Reichstag, des autodafés nazis, du stade olympique, de la résistance allemande, du martyre des Juifs berlinois, de la guerre froide, du blocus et du pont aérien, de la ville quadripartite divisée par les alliés, de la construction du Mur, des deux Berlin et enfin de la chute du MurNature du document : Documentaire Oudin Bernard, Georges Michèle. Histoires de Berlin. Perrin, 2010, 625 pages. Lieu d'édition : Paris. (Collection Tempus).Réservation
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