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Dictionnaire de l'immigration en France / Paris : Larousse (2012)
Titre : Dictionnaire de l'immigration en France Type de document : texte imprimé Auteurs : Smaïn Laacher, Directeur de publication Editeur : Paris : Larousse, 2012 Description : 461 pages. Lieu d'édition : Paris ISBN/ISSN : 978-2-03-584839-0 Note générale : 325 LAA Langues : Français (fre) Mots-clés : antisémitisme réfugiés migrants nationalité multiculturalisme mariage forcé marche pour l'égalité racisme islam invasion identité nationale Les grands frères le Front national exil expulsion excision ethnie exclusion exode discriminations diaspora communautarisme Index. décimale : 304.844 Résumé : Questions sur l'immigration
Existe-t-il une spécificité française en matière d'immigration ?
L'émigration, l'immigration et les mouvements de populations, quels que soient les espaces où ils se déploient, sont en réalité des processus d'une grande banalité. Ils sont inhérents à l'existence et à la construction des sociétés. Aucune société n'a échappé à ces grands facteurs de régulations démographiques. Mais il est vrai que tous les mouvements migratoires ne sont pas d'égale intensité selon les périodes historiques, ni ne prennent les mêmes formes, ni ne recouvrent les mêmes enjeux. Le présent d'une société ne s'éclaire qu'à la lumière de son passé historique. Ce n'est pas seulement vrai pour la France. Cette remarque élémentaire vaut pour tous les États-nations reconnus et se reconnaissant comme tels. Le caractère historiquement exceptionnel de la France en matière d'émigration et d'immigration n'a de sens que comparativement à d'autres pays voisins, que lorsque cette spécificité nationale est recontextualisée dans l'espace européen entre les XVIIIe et XXe siècles.
La terre et ses habitants
La surface de la terre n'a pas toujours été également habitée par les hommes. Certaines contrées étaient peuplées, d'autres très peu. Ainsi, au XVIIIe siècle, les Amériques, l'Australie et la Sibérie, d'une étendue de 70 millions de km², n'étaient peuplées que d'environ 20 millions de personnes. Aujourd'hui plus de 900 millions d'âmes y vivent. Au principe de cette nouvelle configuration populationnelle : des déplacements de populations et des mouvements migratoires d'une grande ampleur. Les migrations à petite ou grande échelle peuvent certes causer des déséquilibres ou des problèmes économiques, politiques et culturels aux sociétés d'origine comme aux sociétés d'accueil, mais elles sont aussi, en dernier lieu, un «mécanisme de respiration démographique de la planète», pour employer l'heureuse expression de Jean-Claude Chesnais. Lorsque les populations sont dans une période d'accroissement naturel important (chute de la mortalité avant la baisse de la fécondité, ce que les démographes appellent la première phase de la «transition démographique»), une des solutions possibles à la «pression démographique» réside dans l'émigration. Ce fut le cas de l'Europe au XIXe siècle. L'Angleterre est de ce point de vue exemplaire. Ce pays a connu entre 1750 et 1900 un accroissement très important de sa population grâce à la révolution industrielle, qui a permis aux jeunes gens de se marier plus tôt et donc d'avoir précocement des enfants. La population anglaise a quasiment été multipliée par six, passant de 7 500 000 à 41 500 000 habitants entre 1750 et 1900. En comparaison, la population française a à peine doublé, passant de 24 500 000 à 40 710 000 habitants pendant la même période. Malgré une suprématie économique, technique, financière, navale, etc., le marché du travail anglais ne pouvait offrir du travail à tout le monde. Cette situation a permis et encouragé une massive émigration anglaise vers les nouveaux mondes.
Le continent européen est celui qui, le premier, a produit le plus grand nombre d'émigrés. Les Européens partaient en masse aux Amériques (Canada, États-Unis et Amérique latine), en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Afrique du Sud et en Sibérie. Ce mouvement mêlant la fuite de la misère et le désir de conquête a fait passer la population de ces contrées d'une trentaine de millions à plus de 200 millions en comptant les nouveaux arrivants. Pour mesurer le poids de cette émigration européenne, il suffit de prendre un seul exemple, celui de l'Irlande du XIXe siècle. Entre 1845 et 1849, environ un million d'Irlandais moururent de faim à cause d'une désastreuse récolte de pommes de terre, lesquelles constituaient le régime alimentaire de base du paysan irlandais, frappées du mildiou. Entre 1848 et 1950 plus de 6 millions d'Irlandais émigrèrent. La chute considérable de la population, de 6,2 millions en 1851 à moins de 4,5 millions en 1901, s'explique principalement par l'émigration. Plus globalement, c'est environ 60 millions de migrants qui quittent l'Europe entre 1820 et 1914, surtout vers l'Amérique.Nature du document : Documentaire Dictionnaire de l'immigration en France [texte imprimé] / Smaïn Laacher, Directeur de publication . - Paris : Larousse, 2012 . - 461 pages. Lieu d'édition : Paris.
ISBN : 978-2-03-584839-0
325 LAA
Langues : Français (fre)
Mots-clés : antisémitisme réfugiés migrants nationalité multiculturalisme mariage forcé marche pour l'égalité racisme islam invasion identité nationale Les grands frères le Front national exil expulsion excision ethnie exclusion exode discriminations diaspora communautarisme Index. décimale : 304.844 Résumé : Questions sur l'immigration
Existe-t-il une spécificité française en matière d'immigration ?
L'émigration, l'immigration et les mouvements de populations, quels que soient les espaces où ils se déploient, sont en réalité des processus d'une grande banalité. Ils sont inhérents à l'existence et à la construction des sociétés. Aucune société n'a échappé à ces grands facteurs de régulations démographiques. Mais il est vrai que tous les mouvements migratoires ne sont pas d'égale intensité selon les périodes historiques, ni ne prennent les mêmes formes, ni ne recouvrent les mêmes enjeux. Le présent d'une société ne s'éclaire qu'à la lumière de son passé historique. Ce n'est pas seulement vrai pour la France. Cette remarque élémentaire vaut pour tous les États-nations reconnus et se reconnaissant comme tels. Le caractère historiquement exceptionnel de la France en matière d'émigration et d'immigration n'a de sens que comparativement à d'autres pays voisins, que lorsque cette spécificité nationale est recontextualisée dans l'espace européen entre les XVIIIe et XXe siècles.
La terre et ses habitants
La surface de la terre n'a pas toujours été également habitée par les hommes. Certaines contrées étaient peuplées, d'autres très peu. Ainsi, au XVIIIe siècle, les Amériques, l'Australie et la Sibérie, d'une étendue de 70 millions de km², n'étaient peuplées que d'environ 20 millions de personnes. Aujourd'hui plus de 900 millions d'âmes y vivent. Au principe de cette nouvelle configuration populationnelle : des déplacements de populations et des mouvements migratoires d'une grande ampleur. Les migrations à petite ou grande échelle peuvent certes causer des déséquilibres ou des problèmes économiques, politiques et culturels aux sociétés d'origine comme aux sociétés d'accueil, mais elles sont aussi, en dernier lieu, un «mécanisme de respiration démographique de la planète», pour employer l'heureuse expression de Jean-Claude Chesnais. Lorsque les populations sont dans une période d'accroissement naturel important (chute de la mortalité avant la baisse de la fécondité, ce que les démographes appellent la première phase de la «transition démographique»), une des solutions possibles à la «pression démographique» réside dans l'émigration. Ce fut le cas de l'Europe au XIXe siècle. L'Angleterre est de ce point de vue exemplaire. Ce pays a connu entre 1750 et 1900 un accroissement très important de sa population grâce à la révolution industrielle, qui a permis aux jeunes gens de se marier plus tôt et donc d'avoir précocement des enfants. La population anglaise a quasiment été multipliée par six, passant de 7 500 000 à 41 500 000 habitants entre 1750 et 1900. En comparaison, la population française a à peine doublé, passant de 24 500 000 à 40 710 000 habitants pendant la même période. Malgré une suprématie économique, technique, financière, navale, etc., le marché du travail anglais ne pouvait offrir du travail à tout le monde. Cette situation a permis et encouragé une massive émigration anglaise vers les nouveaux mondes.
Le continent européen est celui qui, le premier, a produit le plus grand nombre d'émigrés. Les Européens partaient en masse aux Amériques (Canada, États-Unis et Amérique latine), en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Afrique du Sud et en Sibérie. Ce mouvement mêlant la fuite de la misère et le désir de conquête a fait passer la population de ces contrées d'une trentaine de millions à plus de 200 millions en comptant les nouveaux arrivants. Pour mesurer le poids de cette émigration européenne, il suffit de prendre un seul exemple, celui de l'Irlande du XIXe siècle. Entre 1845 et 1849, environ un million d'Irlandais moururent de faim à cause d'une désastreuse récolte de pommes de terre, lesquelles constituaient le régime alimentaire de base du paysan irlandais, frappées du mildiou. Entre 1848 et 1950 plus de 6 millions d'Irlandais émigrèrent. La chute considérable de la population, de 6,2 millions en 1851 à moins de 4,5 millions en 1901, s'explique principalement par l'émigration. Plus globalement, c'est environ 60 millions de migrants qui quittent l'Europe entre 1820 et 1914, surtout vers l'Amérique.Nature du document : Documentaire Dictionnaire de l'immigration en France. Larousse, 2012, 461 pages. Lieu d'édition : Paris.Réservation
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